Confession intime : El-Elyon a deux sexes et préfère le féminin
L'hermaphrodisme désigne un individu qui est morphologiquement mâle et femelle, soit simultanément soit alternativement (hermaphrodisme successif). Santesexuelle.cd a rencontré El-Elyon, la vingtaine révolue, qui est née avec des organes génitaux masculins et féminins. Grandie à Matadi, elle est née à Kinshasa des parents qui l'ont élevée en tant que garçon. Mais une fois rentrée à Kinshasa, elle a pris l’orientation féminine, après une opération hormonale qui n’a pourtant pas totalement réussi.
19-Décembre-2020
En vrai, le sexe féminin est dominant chez El- Elyon. Lors de notre entretien, elle lance un appel aux personnes de bonne volonté de l’aider à se sentir femme, car jusqu’à ce jour, elle n’éprouve aucun sentiment pour les femmes.
« J’ai grandi à Matadi. Ce qui se passe en moi semble être un mystère. Mes parents n’ont rien à m’expliquer, puisqu’ils sont aussi très affectés. A Matadi, tout le monde me connait comme un garçon, et on m’appelait "Juliet". J’ai du mal à y retourner, car moi je veux bien être une femme, et je crains les moqueries de la part de tous ceux qui me connaissaient comme homme. Déjà qu’ils me croyaient homosexuelle », confie-t-elle à santesexuelle.cd.
A en croire sa sœur aînée qui semble bien maitriser son histoire, El-Elyion est née à la Clinique Ngaliema, et à sa naissance, le médecin n’a pas déterminé.
« Il nous avait demandé de revoir le médecin dès que l’enfant aura 5 ans pour passer à l’opération hormonale. Après la mort de sa mère, elle est allée vivre à Matadi et son père a préféré qu’il soit garçon. Après l’obtention de son diplôme d’Etat, on a procédé à une opération hormonale grâce à l’appui d’une Ong, mais cela n’a pas abouti. Mais ce qui est vrai, sa poitrine a déjà donné une forme féminine, bien qu’il n’y a pas encore des tétons », relate sa sœur.
Une histoire qui étonne
Et de poursuivre : « A l’hôpital Saint Joseph, le médecin nous a dit qu’il est un homme, et qu’il a des hormones masculins. A Médecin sans frontières, on nous a dit qu’il s’agit d’une fille, et nous avons été envoyés aux cliniques universitaires. On nous a demandé d’emmener la salive, et au finish, le médecin nous a dit qu’elle est une fille. Il fallait une opération pour qu’elle soit totalement femme ».
Au niveau de la famille, les choses se sont compliquées, vu l’opposition de son géniteur.
« Son père a refusé de signer la décharge afin de procéder à cette opération. Qu’à cela ne tienne, l’opération a eu lieu, et notre sœur vit avec nous comme femme. Elle a des douleurs au bas ventre, mais n’a pas ses règles. On nous a demandé de l’envoyer en Europe, mais on n’a pas des moyens », regrette-t-elle.
Cette transition d’homme à femme n’a pas été facile pour El-Elyon qui vit actuellement en couple. Mais à chaque fois qu’un homme décide de coucher avec elle, elle met fin à cette relation, confie sa sœur.
"Je n’ai pas pu démarrer ma sexualité"
Déjà sur son état civil, c’est mentionné « M », qui veut dire « masculin ». Mais en réalité, elle a un « vagin rudimentaire », et un « micro pénis ». Faut-il apposer mention « neutre » pour ce qui est de son orientale sexuelle ? Voilà autant de questions que la famille se pose, avant de lancer un appel aux bienfaiteurs.
« Je n’étais pas un homme. Et en même temps, il m’était impossible de croire que je suis une femme. Je n’ai pas de seins comme mes sœurs, non plus des barbes comme mes frères… Le problème est que je n’ai pas pu démarrer ma sexualité. Je n’ai jamais pu entrer dans ce jeu universel de séduction. Aidez-moi svp, je suis une créature de Dieu comme vous », conclut El-Elyon.
Altesse Makambo
Commentaires
KR
Kristel-Annie Kienza Kalemba,
19/12/2020
C'est très touchant cette histoire
Je donne la faute aux parents ils auraient dû orienter l'enfant dès son jeune âge
psychologiquement aussi on pouvait l'aider en sachant qu'elle est une fille dans l'article on dit que le sexe féminin est dominant donc malgré le double sexe si psychologiquement elle était préparée à accepter qu'elle est femme elle allait avoir une vie normale et cela ne l'aurait pas autant inquiéter
c'est le fait de se croire neutre qui la/le dérange
Kristel-Annie Kienza Kalemba,
C'est très touchant cette histoire Je donne la faute aux parents ils auraient dû orienter l'enfant dès son jeune âge psychologiquement aussi on pouvait l'aider en sachant qu'elle est une fille dans l'article on dit que le sexe féminin est dominant donc malgré le double sexe si psychologiquement elle était préparée à accepter qu'elle est femme elle allait avoir une vie normale et cela ne l'aurait pas autant inquiéter c'est le fait de se croire neutre qui la/le dérange