Le président du Conseil urbain entouré des membres de la CGND

Avortements sécurisés : le plaidoyer de la CGND auprès du Conseil urbain de l’Ordre des Médecins

La Coalition de lutte contre les Grossesses non Désirées (CGND) voulait se rassurer de la prise en compte des questions liés aux avortements sécurisés dans le nouveau code de déontologie médicale révisé.
01-Mars-2021

La Coalition de lutte contre les Grossesses non Désirées (CGND) fait de la question d'’avortement sécurisé selon l’article 14, alinéa 2, point c, du Protocole de Maputo, son cheval de bataille.

Les membres de cette synergie de la société civile mènent un plaidoyer auprès du Conseil urbain de l’Ordre des Médecins pour la prise en compte des questions de l’offre des services des soins complets d’avortements aux femmes, dans le Code d’éthique et déontologie médicale.

Au cours d’une séance de travail le 26 février 2021 avec le président du Conseil provincial de l’ordre des Médecins/Kinshasa, Elvis Bula Wadi, la CGND voulait se rassurer de la prise en compte des questions liés aux avortements sécurisés dans le nouveau code de déontologie médicale révisé. Elle est consciente du rôle crucial des médecins dans ce processus.

« Nous avons aimé cet échange avec le président provincial de l’ordre des Médecins. Il y a des textes ratifiés par le pays, mais qui ne sont pas vulgarisés. L’article 14 du Protocole de Maputo concerne aussi les médecins et ils doivent être au courant de ses dispositions. Hélas, beaucoup des médecins n’en connaissent pas. Ils ne sont pas aussi au courant de la validation des normes et directives sur les avortements sécurisés. C’est ainsi que nous voulons les sensibiliser et les former sur cette question. Nous nous sommes convenus de collaborer ensemble, et c’est possible d’avoir une séance de travail prochainement pour plus d’éclaircissements », a indiqué Mimi Mopunga, membre de la CGND.

 Nécessité de former des médecins 

De son côté, le président du Conseil provincial de l’ordre des Médecins/Kinshasa, Elvis Bula Wadi, pense que cette démarche tendant à vulgariser les textes juridiques légalisant les avortements sécurisés est une bonne chose, et mérite une attention particulière.

« Ce que nous voulons, c’est de rapprocher les médecins des organisations non gouvernementales qui soutiennent ce processus pour que nous ayons le même entendement dans la matérialisation du Protocole de Maputo », a affirmé Elvis Bula Wadi qui revient sur la nécessité de former des médecins. 

« Le président de la République a engagé le pays dans ce processus du Protocole de Maputo, mais il faut contextualiser par rapport aux réalités de notre pays. C’est ainsi que les médecins doivent être informés et formés sur cette disposition. C’est bien de vulgariser, mais le médecin doit être formé. Il y va de l’intérêt de notre population pour qu’il n’y ait pas catastrophe. C'est-à-dire, voir tout le monde, même des charlatans, s’adonner dans la pratique des avortements », a-t-il conclu.

Le 16 décembre 2020, la RDC a franchi un grand pas dans l’accès aux soins d’avortements sécurisés dans le cadre du Protocole de Maputo, avec l’endossement par le comité éthique du ministère de la Santé, des normes et directives sur les soins complets d'avortement.

Altesse Makambo


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