Mimy Mopunga, c'est aussi une oratrice affirmée qui anime plusieurs conférences sur les questions du genre et des droits humains, avec une particulière attention sur les personnes vulnérables. 

Cette ancienne députée nationale est de ceux qui ont contribué à la sensibilisation des parlementaires à prendre conscience de l’importance de l’approche Genre dans les différentes lois adoptées au Parlement de la transition, en sa qualité de secrétaire- rapporteur du Réseau Genre du Parlement. Ce combat a abouti à un des assertions de la loi fondamentale qui constitue le repère de toutes les femmes en quête d'une société congolaise égalitaire du point de vue du genre. A savoir l'article 14 de la Constitution, consacrant la parité. 

Mimy Mopunga a aussi pris part au processus de revision de la politique nationale du Genre, de la Stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles basées sur le Genre, du Plan d’Action National de la Résolution 1325 des Nations-Unies sur la Femme, Paix et Sécurité ; ainsi que la Stratégie pour la participation politique de la femme. Et cela, sans oublier le Plan national pour la stratégie du développement (PNSD).

Sa fierté 

Depuis 2015, elle participe à l’analyse budgétaire de la société civile dans le cadre du contrôle citoyen. Sa fierté, à ce jour, ce sont les 30 % de la représentativité des femmes au sein du gouvernement de la République promis par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Ce, avec l’espoir d’atteindre la parité 50/50 dans un proche avenir au gouvernement comme dans les entreprises publiques.

Championne du Protocole de Maputo, Mimy Mopunga a, depuis 2016, participé à plusieurs rencontres de plaidoyer pour l’adopion de cette charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme. 

Cet instrument juridique ratifié par la RDC et publié dans son Journal officiel en 2018, autorise, dans son article 14, alinéa 2, point C, les avortements sécurisés en cas d’agression sexuelle, viol, inceste ou lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie du fœtus. 

L’autre grande victoire de Mimy Mopunga après la loi sur la parité Homme-Femme, c’est cette forme de domestication du Protocole de Maputo.

De février 2020 à février 2021, elle est le point focal de CAFCO au sein de la Coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), où elle a coordonné plusieurs activités dans le cadre de la lutte contre les avortements clandestins, deuxième cause de mortalité maternelle en RDC après les hémorragies. 

Femme de terrain, elle n'hésite pas à mettre ses pieds dans la boue pour atteindre la femme dans les coins et recoins de Kinshasa ou de la République démocratique du Congo. Cela, afin de la sensibiliser contre les avortements clandestins.

Dans les différentes structures sanitaires, elle a remis des dons des différents partenaires techniques et financiers de la CGND en ce qui concerne l’offre des soins complets d’avortement, et prise en charge des victimes. 

La formation, c’est son autre domaine de prédilection. Mimy Mopunga a formé des journalistes, des médecins, des juristes, des sage-femmes, des relais communautaires, des prestataires cliniques et tant d’autres. 

Cette infatigable dame a collaboré avec différents partenaires dont Pathfinder International dans les questions de lutte contre les avortements clandestins. Elle était d'un apport capital dans le projet RESOnance de Pathfinder qui vient de toucher à sa fin en février dernier. 

Avec Santesexuelle.cd, Mimy Mopunga a une pris part active, au nom de la CGND, à la campagne « RespectezMonChoix ».

Le courage, la détermination et la rigueur de cette femme qui ne recule devant rien est un atout majeur pour la cause féminine en RDC. 

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