Tshikapa: 30 sages-femmes en formation pour réduire la surmortalité maternelle dans les zones en crise

Cette formation initiée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) permet de disposer des sages-femmes capables de prendre en charge les femmes enceintes en situation de crise humanitaire.
26-Février-2022

Mise en œuvre du dispositif minimum d’urgence en santé sexuelle et reproductive en situation de crise humanitaire; prévention et prise en charge intégré des survivants des violences sexuelles parmi les personnes déplacées internes et les refugiés; réduction des décès maternels évitables causés par la crise y compris l’organisation des cliniques mobiles pour fournir l’assistance par des prestataires qualifiés lors de l’accouchement et le 
référencement des cas de complications obstétriques vers les structures médicales appropriées; réduction de la transmission de VIH et la prise en charge des infections sexuellement transmissibles spécialement chez les adolescents; mise à disposition des contraceptifs pour satisfaire la demande et ainsi éviter les grossesses non désirées; établissement d’un paquet complet de soin de santé sexuelle et reproductive aussitôt que la crise humanitaire se présente. Ce sont là les différents modules de  formation qui aura lieu 25 février au 2 mars 2022 à Tshikapa. 

Le chef-lieu de la province du Kasaï accueille la formation du sixième pool des sages-femmes en préparation et réponse en situation de crise humanitaire. 

Organisée par Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en collaboration avec la division provinciale de la santé, l’Institut Supérieur de Technique Médical de Tshikapa et la Société Congolaise de Pratique Sage–femme SCOSAF, cette formation à l'attention des 30 participants venus des 15 zones  de santé vise à promouvoir la santé maternelle en situation de crises. Mais surtout, disposer des sages-femmes capables de prendre en charge les femmes enceintes et  les nouveau-nés et contribuer à la réduction de la surmortalité maternelle dans les zones en crise.

Avec 846 décès sur 100 000 naissances vivantes, la RDC est l'un des pays au monde qui déplore un taux élevé de mortalité maternelle. Si la situation est préoccupante dans un contexte normal, elle l'est encore davantage dans des zones de crises humanitaires. 

Le Kasaï connaît plusieurs crises humanitaires ces cinq dernières années, notamment le conflit Kamwina Nsapu ou encore la vague des refoulés de l'Angola.

Des crises qui ont occasionné des millions de déplacés. Comme le dit Mado Kamiyongo, présidente de la société congolaise de pratique sage-femme pour la province du Kasaï, "la situation de crises n'empêche pas les gens de faire de rapports sexuels". D'où, il faut être  prêt à assurer des soins obstétricaux. 

Socrate Nsimba


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