Lutte contre le paludisme en RDC : mise en place d'une task force programme national (PNLP) - société civile

La République démocratique du Congo est le deuxième pays au monde avec le plus grand nombre de décès dus au paludisme. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans représentent la catégorie sociale la plus touchée.
31-Mars-2022

Comment renforcer la sensibilisation au niveau communautaire et le plaidoyer auprès des décideurs dans la lutte contre le paludisme ? C'est autour de cette préoccupation que vingt organisations de la société civile dont le Réseau des Associations Congolaises des Jeunes (RACOJ) ont décidé d'accompagner le travail du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) dans la réalisation de ses objectifs. Ce, à travers la mise en place d'une task force dont le lancement a eu lieu ce jeudi 31 mars à Kinshasa, au Musée national.

Selon les dernières statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la République démocratique du Congo est, après le Nigeria, le deuxième pays au monde avec le plus grand nombre de décès dus au paludisme. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans représentent la catégorie sociale la plus touchée. 

Coordonnatrice nationale du Racoj,  qui a organisé ce lancement de task force, Rachel Ndaya salue la mise en place de ce cadre d'échanges inédit en RDC qui va booster les activités du PNLP.

" Le paludisme est un problème qui nous concerne tous", a-t-elle souligné, rassurant que des organisations supplémentaires sont attendues dans cette task force. 

Deux fronts 

Pour sa part,  Clarisse Mbo, cheffe de service prise en charge Palu-communautaire au  PNLP, loue cet engagement de la société civile qui apportera du tonus sur deux fronts.

D'abord, au niveau de l'appropriation de la lutte. Il est constaté actuellement au pays une faible appropriation de la lutte contre le paludisme par les communautés et les organisations de la société civile. 

En suite, l'accompagnement de la société civile sera crucial au niveau de plaidoyer.  Surtout en ce qui concerne la mobilisation des fonds dans le cadre du Plan stratégique national 2020-2023.

Sur un budget total estimé à 2 444 071 551 dollars US,  dont plus de la moitié est consacré à la gestion des approvisionnements et des stocks (GAS) y compris l’acquisition des intrants, les ressources disponibles et attendues pour la même période sont estimées à environ 471 013 656 dollars américains, soit un écart financier est d’environ 1 973 057 895 dollars. 

" Sans ces moyens, les efforts contre le paludisme seront vains", insiste Clarisse Mbo qui compte sur le plaidoyer des acteurs de la société civile pour toucher les décideurs au niveau gouvernemental à libérer les moyens. 

Lead de l'Afrique centrale 

La task-force est expérimentée depuis l'année au Cameroun. Et les résultats sont sont encourageants, à en croire la Camerounaise Olivia Ngou,  coordinatrice de la CS4ME, première plateforme mondiale des organisations de la société civile pour l'élimination du paludisme, dont est membre la JCVS.

Invitée pour partager l'expérience de son pays, Olivia Ngou compte sur  la RDC pour être le leader en Afrique centrale de la lutte contre le paludisme. " L'élimination du paludisme ne peut réussir que par l'implication des communautés", indique-t-elle. 

A noter également la présence des parlementaires dans ce lancement officiel de la task force. Eux aussi un rôle à jouer dans ce combat, en tant que législateurs. 

Socrate Nsimba


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