« Être homosexuel n'est en rien un choix, c'est juste ce que nous sommes »
L'humanité célèbre ce 17 mai la journée mondiale de la lutte contre l'homophobie sous le thème « Nos corps, nos vies, nos droits ».
17-May-2022
Pamela Tekasala a choisi de voler plus haut que les préjugés, les discriminations et les stigmatisations de la société kinoise, en défendant pleinement et publiquement les droits des minorités sexuelles à travers Oasis RD Congo, une organisation qui milite pour la reconnaissance des femmes lesbiennes bisexuelles et transgenres.
A l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, Pamela indique que l'homosexualité est un sentiment naturel et non un choix.
"Être homo n'est en rien un choix, c'est juste ce que nous sommes et on n'y peut rien. Beaucoup d'entre-nous ont essayé de changer leur orientation sexuelle pour être, comme vous les dites, la norme, mais rien à faire. Leur nature est d'être homo", écrit-elle ce message qu'elle autorise à santesexuelle.cd de relayer.
Et d'ajouter : "Tous les jours, on nous insulte, on nous crache dessus. Dans certains pays, nous sommes des parias, des démons, des satans. On risque la peine de mort, la prison. Mais, on ne lâche rien parce que c'est notre nature. On est homo et on ne peut rien changer à cela ".
Pour elle, la vie c'est "le pardon, l'acceptation, la compassion, l'amour, le respect, la pitié, la liberté".
A Kinshasa, beaucoup d'homosexuels sont obligés de vivre camoufler pour éviter les regards accusateurs d'une société très croyante qui rejette catégoriquement l'homosexualité. D'autres le font également pour leur sécurité.
En RDC, il n'existe pas encore une loi spécifique protégeant les minorités sexuelles. Mais si les lois en application ne reconnaissent que l'union entre deux personnes de sexes opposées, elles ne pénalisent pas non plus l'homosexualité.
Dans le monde, plus d’un tiers des pays criminalisent encore les relations entre personnes de même sexe ou de même genre.
La Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie est une occasion de réflexion et d'actions afin de lutter contre toutes les violences physiques, morales ou symboliques liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre
La date du 17 mai marque le jour où en 1990 l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales.
« Nos corps, nos vies, nos droits » est le thème retenu pour cette année.
Laissez un commentaire