Visite au siège de SJS, Bandalungwa

Kinshasa : un ministre belge salue le travail de Si Jeunesse Savait pour l'autonomisation financière de la communauté LGBTI+

Le ministre président de la région de Bruxelles, Rudi Vervoort a effectué une visite de travail au siège de l'organisation féministe
22-Mars-2022

Sur place,  il a non seulement palper du doigt les conditions de travail de ces jeunes féministes, mais aussi s'est enquéri de la mise en œuvre du Projet "Leaving no one behind empowerment" des LGBTI+ et leurs communautés de Kinshasa.

Ce projet vise à lutter contre l’isolement et l’exclusion économique des LGBTI+ pour leur permettre d’être des acteurs économiques résiliants ; mais aussi connecter les entrepreneurs LGBTI+ dans des réseaux existants dans l’entrepreneuriat.

Rudi Vervoort a eu droit, ensemble avec sa délégation, à quelques explications de la part de la directrice exécutive de SJS, Richine Masengo sur le travail de terrain et les avancées réalisées dans le cadre de la promotion de la communauté LGBTI + à Kinshasa, comme dans d'autres provinces de la RDC. Aussi, sur ce que cette structure fait comme travail pour la prise en compte des questions liées à la santé sexuelle et reproductive des jeunes filles ainsi que des minorités sexuelles.

Après Bandalungwa, la délégation s'est dirigée vers l'immeuble de la territoriale où le ministre président a échangé avec les animateurs de quelques structures de la communauté LGBTI+ de Kinshasa.

Face à la presse, Rudi Vervoort a expliqué la raison de ces échanges qu'il qualifie de très riche : "On est ici bien évidement à la tête d'une mission économique, une mission qui vise à nouer et renforcer les liens entre les régions belges et la République Démocratique du Congo. Mais qu'il y a également d'autres dimensions dans cette visite, dimension sociale, culturelle et c'est aussi pour nous l'occasion de rencontrer des représentants des minorités qui sont aussi des minorités en Belgique et donc c'est d'échanger, de voir comment nous pouvons améliorer leurs qualités de vie ou accéder à une forme d'indépendance ; faire en sorte qu'ils puissent créer des entreprises, aussi trouver le chemin de l'émancipation".

Le plaidoyer a atteint un plus haut niveau

De son côté, Richine Masengo s'est dite satisfaite du plaidoyer mené et qui a atteint un niveau élevé au niveau du gouvernement belge.

"Notre voix, notre plaidoyer est remonté jusqu'au plus haut niveau. On connaît déjà les efforts du gouvernement belge pour soutenir et accompagner le développement durable en RDC ; étant donné que c'est un pays partenaire de la RDC. Aujourd'hui avec cette délégation, c'est spécifié, car ils ne sont là que pour écouter la communauté LGBT, cette communauté marginalisée, discriminée. C'est un signal fort dans le sens de reconstruire cette société dans un mouvement d'inclusion où chaque personne est prise à sa juste valeur", s'est-elle réjouie.

Et d'ajouter : " C'était très important pour la délégation de rencontrer les représentants de la communauté LGBT, nous sommes très heureuse de savoir que ce ne sont pas seulement des engagements verbaux, mais dans les coulisses, il y a eu des engagements concrets et une très bonne suite pour la fin en ce qui concerne leurs engagements, surtout dans l'accompagnement financier afin que leur autonomisation soit effective et que nous ayons une génération des jeunes où l'inclusion ne fait pas peur".

Le satisfecit de la communauté LGBTI+ de Kinshasa

Angelo Boji, membre de la communauté LGBTI+ de Kinshasa n'a pas caché ses impressions du moins positives.

"Nous subissons beaucoup de choses en RDC, notamment le rejet, l'indexation, et le sentiment d'être un étranger chez soi, le sentiment de ne pas appartenir aux siens, celui de se sentir haï et détesté à cause de ce que l'on est et que l'on a pas cherché à être. A cause de ce que l'on est naturellement, mais que l'on n'est pas devenu", s'est-il confié.


" Nous demandons un regard, que l'on puisse aussi prêter une attention vers nous parce que nous en avons autant droit que toutes les autres communautés", a dit cet activiste LGBTI.

La coopération c'est aussi un travail de terrain, comme l'a dit le ministre président de Bruxelles, déterminé à continuer cette collaboration avec Si Jeunesse Savait pour promouvoir cette fois-ci l'autonomie financière des personnes LGBTI+.

Altesse


Commentaires

  • MU

    Muyisa paluku victor

    22/03/2022

    Nous sollicitons être partenaire de l'organisation si la jeunesse savait en collaboration avec l'équipe belge.

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