Richine Masengo, championne de Shedecides en RDC

Richine Masengo : « Pensées aux transgenres qui traversent une période pénible durant leurs menstrues »

Championne du mouvement Shedecides pour la RDC, Richine Masengo s'est confiée à santesexuelle.cd à l'occasion de la journée mondiale de l'hygiène menstruelle célébrée chaque 28 mai. Son principal soucis, rendre plus inclusif l'accès aux produits de l'hygiène menstruelle.
30-May-2022

Que représente les menstrues pour vous? 

Si pour moi, les menstrues sont une période attendue avec plaisir, sérénité et douceur, car je me sens connecter avec mon corps et mon esprit sans arrêter mes activités, je ne peux arrêter toutefois de penser à toutes celles qui souffrent de l'endométriose, à celles et ceux qui n’ont pas l’accès aux moyens pour se protéger, à celles et ceux qui doivent annuler certaines activités ou s’absenter de l’école pour les raisons des crampes , douleurs ou à cause de manque des kits hygiéniques.

On vous connaît très active dans le plaidoyer pour l'exonération des kits menstruels en RDC. Cette année, qu'est-ce qui vous motive le plus? 

Cette année et en cette période où nous célébrons la santé de la femme et la journée internationale de l’hygiène menstruelle, mes pensées sont plus tournées vers les femmes transgenres qui traversent tout le temps une période pénible durant leurs menstrues, car incomprises parfois par leurs entourages ou le corps médical. Je pense à des personnes intersexes, des personnes issues de la diversité des genres, comme des personnes non binaires et des personnes fluides dans le genre. Cela, dans le monde, en Afrique et particulièrement en RDC.
Je pense à des filles et femmes cisgenres , transgenre et intersexes vivant avec handicap et souffrant de l’endométriose avec un accès limité à l’eau et celles qui n'ont pas accès aux kits hygiéniqued dédiés pour leurs menstrues.

Quel est l'idéal à atteindre dans ce combat pour une inclusivité des soins menstruels ? 

J’avoue que le monde serait plus beau et plus doux d’une certaine manière, si l'on s’arrêtait de temps en temps à une fréquence très rapprochée pour analyser et réfléchir à différentes échelles. C'est de cette manière qu'on pourrait trouver les formules et les approches inclusives pour contribuer de quelque manière qui soit au bien-être de la femme et de la jeune fille, quelle que soit son identité du genre et situation physique.

Propos recueillis par Socrate Nsimba


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