Lutte contre les avortements clandestins : une campagne de vulgarisation du Protocole de Maputo et des normes et directives dans des zones de santé de Kinshasa

07-Décembre-2022

Malgré la ratification du protocole de Maputo par la RDC et la publication des normes et directives des soins complets d’avortement centrés sur la femme (SCACF), plusieurs femmes ont toujours du mal à accéder aux services à cause notamment du manque d'informations. 

C'est ainsi que le Programme national de santé de la reproduction (PNSR), en collaboration avec la Coalition de lutte contre les grossesses non désirables (CGND), avec l'appui technique et financier de l'Ong Marie Stopes International (MSI) se déploie depuis un moment dans une campagne de vulgarisation du Protocole de Maputo, ainsi que des normes et directives des soins complets d’avortement centrés sur la femme, dans des zones de santé de la ville-province de Kinshasa. 

Les zones de santé de Kingabwa et Lingwala ont été les premières bénéficiaires de cette campagne que MSI tient à étendre dans presque toutes provinces.  

« Nous avons l’intention de couvrir toutes les zones de santé parce que nous sommes sûr que les femmes dans ces zones ont besoin de connaître ce qui leur est réservé en terme de droit à la santé sexuelle reproductive surtout en matière d’accès à l’avortement qui est un phénomène fréquent dans notre ville », a laissé entendre le directeur-pays de Marie Stopes International, le Dr Patrick Djemo. 

La RDC a signé depuis 2008 le Protocole de Maputo qui, dans son article 14 légalise l'avortement en cas de viol, inceste et toutes autres raisons thérapeutiques. Les normes et directives, elles, ont été signé en fin 2020. 

La CGND en tant que société civile s'engage résolument à mener des plaidoyer pour que la communauté s'approprie le Protocole de Maputo et que les femmes accèdent facilement au service. Elle reste convaincue que la compréhension commune et un engagement commun de toutes les parties prenantes à lutter contre les pratiques des avortements clandestins et à promouvoir la sécurisation des avortements tant dans les volets clinique, juridique et sociétale conformément aux normes et directives en vigueur demeurent un défi majeur en RDC. 

JN


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