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Le gouvernement congolais envisage, dans son programme, la reconversion de certains infirmiers en sages-femmes. C’est ce qu’a rappelé le représentant résident de l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population), Dr. Sennen Hounton, mercredi 2 mars à Kinshasa, lors d’un café de presse de lancement des activités du mois de la femme. Une rencontre qui a connu la participation de la ministre d’Etat du Genre, Famille et Enfant, du ministre de la Santé, de la ministre déléguée des personnes vivant avec handicap, mais aussi de la représentante de l’ONU Femmes en RDC.
La République démocratique du Congo compte une moyenne d’une sage-femme pour 20 mille habitants. Des chiffres loin des standards internationaux d’une sage-femme pour 5 mille habitants.
Alors qu’il s’observe une carence en sages-femmes dans les formations hospitalières, il y a une abondance d’infirmiers. D’où la nécessité de former ces derniers au travail obstétrical. Et c’est ce qu’envisage le gouvernement.
La carence en sages-femmes est l’une des causes qui contribuent au taux élevé de mortalité maternelle dans le pays. Il est de 846 décès sur 100 000 naissances vivantes, selon la Deuxième enquête démographique et de santé (EDS) publiée en 2014.
Certes, selon le Programme national de la santé de la reproduction (PNSR), ce taux a été revu à la baisse (643 décès pour 100 000 naissances vivantes) ces dernières années grâce à l’amélioration de la prévalence en contraceptive, mais la RDC reste toujours parmi les pays les plus touchés au monde. Le taux de prévalence contraceptive moderne est passé de 6.5% en 2013 à 18% actuellement et devrait atteindre 20% cette année. Mais, d’après Dr. Sennen Hounton, la couverture en intrants des méthodes contraceptives est seulement de 25%. Le gouvernement n’a pas honoré sa part d’engagement depuis quatre ans dans l’achat des intrants.
Le ministre de la Santé, Eteni Longondo, a rassuré que le programme de son ministère est essentiellement centré sur la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant. Des subventions, annonce-t-il, sont prévues pour améliorer la qualité des soins aux femmes et aux enfants.
Socrate Nsimba
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