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Selon la grande sœur de la victime, la défunte a été poussée par son copain d’avaler et mettre dans son appareil génital, les comprimés de Cytotec pour interrompre sa grossesse qui semblait être de 2 mois.
‘’Il y a quelques jours, nous avons seulement constaté que la petite sœur était gravement malade sans savoir de quoi elle souffrait. Elle disait seulement qu’elle a mal au bas-ventre. Soudain, nous l’avons amenée dans plus de deux centres médicaux. Son cas allait de mal en pis. C’est au troisième centre qu’elle avait décidé de dire la vérité au médecin que son copain lui avait donné des comprimés de ‘’cytotec’’ pour avaler et mettre sur voie vaginale afin d’interrompre sa grossesse ’’, relate Mme Malou, la grande sœur de la défunte.
C’est tout le quartier Menkao qui était sous le choc et en ébullition le jour de l’inhumation de cette fille.
L’auteur de la grossesse, Héritier a été condamné au Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Kinkole à 15 ans de prison ferme et à 10 millions de francs congolais d’amendes pour « viol sur mineure et avortement criminel », au terme d’une audience foraine organisée la semaine dernière au marché de Menkao.
L’ignorance est lune des causes d’avortement clandestin en RDC. A Menkao, bon nombre d’habitants interrogé ignorent l’existence du Protocole de Maputo. Ce Protocole endossée par la RDC autorise, dans son article 14 alinéa 2 point C l’avortement sécurisé « en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ».
Ces habitants, à majorité sous pauvre, n’ont pas non plus accès aux méthodes contraceptives, sinon ils ont du mal à s’en approprier l’utilité. Ce qui est à la base de plusieurs grossesses non désirées.
Jules Ntambwe
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