RDC : Eteni Longondo signe un Document qui décourage les avortements clandestins
Le ministre de la santé, Eteni Longondo, vient de signer les normes et directives en soins complets d'avortement centrés sur la femme. Ce document, qui s'adresse aux praticiens, va aider le pays à lutter efficacement contre les avortements clandestins, deuxième cause du décès maternels en RDC.
09-Mars-2021
Bonne nouvelle pour les activistes de l'avortement sécurisé conformément à l'article 14 du Protocole de Maputo.
Après avoir été endossées en décembre 2020 par le comité d'éthique du ministère de la Santé, les normes et directives en soins complets d'avortement centrés sur la femme viennent d'être signées par le ministre de la Santé, Eteni Longondo.
Ce document, qui s'adresse aux praticiens, va aider le pays à lutter efficacement contre les avortements clandestins, deuxième cause du décès maternel en RDC.
Il définit les principes et conditions de prise en charge des cas des avortements suivant les prescrits des lois en vigueur en République démocratique du Congo.
L'article 14 alinéa 2.C du Protocole de Maputo autorise l'avortement en cas de viol, d'inceste et si la grossesse met en danger la santé de la femme, sa vie ou celle du fœtus.
La RDC, comme la grande majorité des pays africains, a ratifié cette charte depuis 2008.
Selon l'Etude démographique de la santé (EDS 2013-2014), l'avortement non sécurisé est la deuxième cause de mortalité maternelle en RDC. Elle est parmi les six pays les plus touchés au monde par la mortalité maternelle avec 846 décès sur 100 000 naissances vivantes.
Pour la seule ville de Kinshasa, il se produit plus de 400 avortements clandestins par jour, selon une étude réalisée en 2016 par l'école de santé publique et Guttmacher Institute.
Les avortements à risque sont souvent à la base de mortalité et de complications chez les femmes, car pratiqués en dehors des normes édictées par l'OMS.
Permettre les avortements sécurisés selon les cas précisés dans le Protocole de Maputo s'est donc avéré comme une nécessité pour sauver des milliers de vies.
Socrate Nsimba
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