Comprendre le «priapisme» ou une érection involontaire prolongée
Selon une étude américaine, réalisée dans 1.000 centres d'urgences, entre 2006 et 2009, près de 32.462 hommes sont consultés aux urgences chaque année pour “priapisme”, soit une incidence de 5,3 pour 100.000 hommes par an.
25-Février-2023
Le “priapisme” ou érection prolongée involontaire est un phénomène qu'il ne faut pas négliger pour autant, car il s'agit d'une véritable urgence urologique, pouvant évoluer, dans les cas les plus graves, vers une dysfonction érectile définitive.
Lors d'une érection, les corps érectiles se remplissent de sang entraînant le gonflement du pénis. Pendant ce phénomène physiologique, il existe un état d'équilibre entre l'arrivée de sang artériel et le drainage veineux.
Le “priapisme” est donc une perturbation de cet équilibre, qui empêche l'évacuation du sang.
Les corps érectiles restent durs, tumescents et provoquent une érection prolongée en dehors de tout stimulus sexuel.
Les causes
A en croire le média allodocteurs.fr, il faut distinguer les priapismes à bas débit, conséquence d'une anomalie du retour veineux, des priapismes à haut débit, associés à une augmentation du flux artériel.
Les principales causes du priapisme à bas débit sont les hémopathies (maladies du sang) dont la drépanocytose, les injections intra-caverneuses de substances visant à traiter l'impuissance, la prise de certains médicaments (antidépresseurs, neuroleptiques, corticoïdes, alpha bloquants, certains anti-hypertenseurs, l'héparine), la consommation de cocaïne et de marijuana, ajoute notre source.
Le priapisme à haut débit, souvent lié à un traumatisme du périnée, peut être pris en charge de façon différée.
Ce média français insiste que le priapisme à bas débit, souvent douloureux, est une véritable urgence et doit être pris en charge dans les quatres heures, au risque de voir apparaître des lésions irréversibles des corps caverneux, évoluant vers une impuissance définitive.
Le traitement du priapisme dépendra bien évidemment de la cause et du délai de consultation.
Le meilleur traitement reste la prévention, notamment en prenant conscience des risques de priapisme, secondaire à la prise de certains médicaments (cités plus haut).
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